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Nous considérons qu’un apprentissage réussi passe avant tout par des mises en situation qualitatives. Nous considérons qu’elles ne sont possibles qu’avec des relations interpersonnelles à haute valeur ajoutée.
Quoi de pire qu’un élève stressé par son moniteur, lui-même inquiet, le tout dans une situation périlleuse ?
Nous accueillons vos réussites et vos « erreurs » comme des cadeaux. Ce sont autant d’opportunités de comprendre vos schémas mentaux, vos manques techniques ou votre état d’esprit à un moment donné. Autant d’indices pour nous permettre de comprendre comment vous faire progresser.
Nous partons d’un postulat. Les élèves ne sont pas des vases à remplir mais des flammes à allumer. Nous ne les remplissons pas de connaissances et de savoir-faire. Notre stratégie repose sur le potentiel qui est en vous. Les connaissances théoriques sont des bases solides, indispensables et constitutives de votre compétence. Nous les apportons si nécessaire. Cependant notre travail consiste à vous accompagner dans vos expériences de vol et à en tirer la substantifique moelle. Nous refusons de vous faire perdre votre temps avec des cours magistraux barbants.
Un stage est avant tout un groupe de personnes. Nous souhaitons vous accueillir avec respect. Connaitre vos valeurs est important pour nous. Nous vous considérons comme des égaux. Nous sommes donc à l’écoute pour découvrir vos valeurs et les respecter. En revanche, nous n’en attendons en retour pas moins de vous.
En conclusion, certains parleront de pédagogie. Nous, nous parlons de méthode d’apprentissage pour une formation parapente. Elle est basée sur les spécificités des activités humaines complexes dont fait partie la pratique du parapente. Cela commence par la compréhension et la prise en compte des besoins de chaque stagiaire dans une relation d’écoute vraie.
Nous proposons des stages à 2 moniteurs pour 6 élèves maximum. Soit un ratio d’un moniteur pour 3 élèves. Pour une formation parapente il nous semble difficile de s’occuper de plus d’élèves à la fois.
Ici pas question non plus d’avoir un moniteur en vol et un moniteur chauffeur.
Un chauffeur est dédié au stage cross. C’est un choix pour que les deux moniteurs vous suivent en l’air. Ainsi, vous bénéficiez d’un maximum d’attention.
Les débriefings demandent de la concentration et de la rigueur. Cela n’est possible qu’en s’assurant de votre disponibilité énergétique et en ciblant les sujets importants. Nous travaillons alors dans un espace adapté, notre salle ou un lieu calme.
Les stages demandent de s’adapter à la météo, à la direction du vent météo, à l’instabilité de la masse d’air, à son humidité : il est indispensable de se déplacer pour voler au bon endroit. Nous travaillons donc avec une navette 9 places pour transporter l’équipe et le matériel.
Nous devons vous donner les moyens de réussir.
Notre proposition : à chaque jour sa leçon.
Nous avons vu trop de pilotes insatisfaits du ratio investissement/apprentissage.
Nous souhaitons vous voir repartir avec, a minima, 1 leçon profondément ancrée et acquise par journée de formation réalisée.
Les stages sont des moments privilégiés. Nous parlons de 5 journées en moyenne, coupées en partie de la vie quotidienne. Une opportunité de se concentrer sur le plaisir du vol en parapente et sur l’amélioration de vos compétences.
Une journée type se structure comme suit :
Il ne suffit pas de savoir tenir un stylo entre ses doigts pour savoir écrire. Il ne suffit pas de savoir écrire pour maîtriser la calligraphie.
La difficulté qui réside dans toute activité complexe comme le parapente et qui en fait un grand mystère pour celui qui la découvre et l’apprend réside dans plusieurs points clés :
Ensemble nous allons mettre en lumière la complexité des situations que vous avez traversées. Vous allez pouvoir saisir votre vécu pour faire émerger vos forces et vos faiblesses. Et ainsi permettre d’ancrer ou de remédier en comblant les manques.
De plus, dans l’activité parapente, trop souvent les compétences sont décorrélées du contexte. Un exemple criant. Vous avez sûrement déjà piloté du tangage en exercice, guidé ou non. Posez-vous un instant et réfléchissez à cette question. A quels moments cet exercice vous est utile pendant vos vols ?
Nous déterminerons avec précision le contexte des actions utiles.
S’exercer au tangage en vol c’est trivial ! Enrouler un thermique tout en maîtrisant son tangage pour optimiser son placement et sa montée dans l’ascendance c’est autre chose.
Nous n’avons surtout pas besoin d’un mémento ou de recettes toutes faites et impersonnelles pour vous faire progresser. Il nous faut vous observer et entendre vos récits de vécu en vol. Riches de ces informations, nous nous appuyons sur notre expérience, nos routines et nos processus de pilotes pour trouver les clés de votre progression technique. Dit autrement, nous ne nous appuyons sur aucune méthode magique pour vous apprendre mais sur nos propres expériences issues de notre vécu.
Nos parcours personnels nous ont fait voler des milliers d’heures, en compétition, ou en vol de distance. Notre compétence de pilote est mûre. Cela nous donne un regard acéré sur votre pilotage pour le perfectionner. Nous détestons utiliser notre maîtrise technique pour vous en mettre plein la vue et ainsi faire reluire notre égo. (Parce qu’un pilote ne fait pas un formateur ! Et que votre compétence va au-delà du maniement du parapente.)
L’apprentissage est communément associé à « la pédagogie ». Dans nos références, la pédagogie n’est qu’un petit maillon de la chaîne de l’apprentissage. Il existe bien d’autres notions qui contribuent à un apprentissage profond pour notre activité, en voici une :
Apprendre le nom des nuages est le plus simple degré d’apprentissage. Le moyen d’apprendre les noms pourrait être une comptine comme pour l’alphabet. Bien répétés, les noms rentrent dans n’importe quelle tête.
Un second degré serait d’associer ces noms à une forme précise de nuage, des positions dans le temps et dans l’espace. Il pourrait s’agir aussi d’apprendre les effets instantanés et à venir sur l’environnement du nuage. Le moyen serait d’associer les noms à des photos. Mais aussi apprendre les processus qui vont régir les effets des nuages sur l’environnement, donc la pratique du vol.
Le degré suivant consisterait à transférer les connaissances théoriques à la pratique. Sur le terrain, reconnaître les nuages dans le ciel et identifier le stade de leur développement. Le moyen d’apprendre serait l’observation, la description et l’association de la théorie à la réalité.
Ensuite il s’agirait d’analyser les situations réelles pour se faire une représentation fine de la situation et en déduire les implications sur la pratique et l’organisation de l’activité.
Puis le stade suivant consisterait à prendre en compte les éléments précédents pour les incorporer dans un contexte plus vaste mêlé de contraintes et d’intentions d’actions. Il s’agit là d’évaluer ce qu’il est possible de faire avec les nuages en présence pour réaliser une action concrète.
Le dernier degré d’apprentissage étant de mobiliser les ressources apprises précédemment qui, combinées habilement produiront un résultat, une performance singulière. Par exemple aller sous un cumulus sans erreur de jugement pour en exploiter ces effets à bon escient. Ou simplement fuir une situation qui devient dangereuse.
Il ne suffit pas de vous dire comment il faut faire pour produire une action adaptée, mais bien de vous la faire vivre pour qu’elle soit incarnée.
Dans le cadre des stages cross nous demandons aux pilotes d’être niveau brevet de pilote. Il correspond au niveau bleu de la FFVL qui atteste d’un savoir-faire suffisant pour décoller, voler et atterrir en autonomie dans des conditions variées. Nous faisons le maximum pour vous amener au vol dans des conditions garantissant votre sécurité :
Néanmoins vous volez en tant que commandant de bord dans le cadre que nous vous proposons.
Notre évaluation de votre compétence de pilote nous permet de vous proposer un cadre de pratique. Le non respect des règles fixées entre nous ne saurait engager notre responsabilité en cas d’accident. Tout pilote enfreignant ces règles et mettant en péril sa sécurité ou celle des autres pourrait être exclus du stage sur le champ.