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Parachute. Tirez-le, vous êtes sauvé !

Parachute. Tirez-le, vous êtes sauvé ! Résumé de l’article Alors que tout le monde possède un parachute de secours, il y a encore de trop d’accidents graves causés par les facteurs humains. Cette article expose et compare deux récits de pilotes qui vivent un incident de vol sous leur parapente. Chacun traite et réagit différemment la situation. Le premier analyse comment il est encore en vie parce qu’il a tiré son parachute. Le second analyse comment il aurait pu mourir sans avoir tiré son parachute. Finalement tout se termine bien pour tout le monde. Vous allez découvrir les ressorts d’une situation tellement fréquente. Un parachute de secours pour vivre Voilà plusieurs années que nous constatons avec stupéfaction que des pilotes arrivent jusqu’au sol sans tirer leur parachute de secours. Ou lorsqu’il est tiré, et que ça se passe mal, c’est souvent qu’il est trop tard parce que trop bas. Que se passe-t-il dans la tête du pilote ? Fort de ce constat, j’ai souhaité m’informer sur le sujet, explorer, enquêter pour trouver des réponses à la question. Nous possédons quasiment tous un parachute de secours, c’est devenu la norme et tant mieux. Mais posséder un parachute ne suffit pas. Il faut encore le tirer au bon moment. Pour mener mon enquête, j’ai recueilli des récits lors de débriefings spontanés et interrogé quelques parapentistes qui n’ont pas tiré leur secours mais qui sont toujours vivants. Pour illustrer la compréhension de mes recherches, je vous partage ici deux cas emblématiques. Un parachute de secours tiré et un pilote sauvé Il s’agit d’un pilote qui raconte avoir de longue date imaginé qu’il pourrait un jour avoir besoin de faire secours. Lorsque ce jour est venu, tout s’est déroulé comme prévu. Alors comment en est-il arrivé à ce résultat ? En questionnant son action dans cette situation précise, il a mis au jour son processus salvateur. Il raconte : « J’ai toujours pensé qu’un jour ça pourrait mal tourner pendant un vol. Et que cette probabilité serait plus grande en pratiquant le cross et la compétition. J’ai donc pris la résolution de mettre en ordre un plan de bataille. Tout d’abord je me suis imposé à tous mes vols de m’astreindre à reconnaître si dans toutes les phases je suis plutôt haut ou loin du relief, bas ou près du relief. J’ai donc commencé à verbaliser dans ma tête le constat. Quand je suis haut, je conscientise cette situation et déduis que le danger est faible. Quand je suis bas, c’est l’inverse, j’exprime consciemment que la situation est très dangereuse car je n’aurais pas beaucoup de temps pour évaluer la situation. C’est devenu intégré dans une routine. Proximité égale danger. Ça s’allume comme par automatisme. Et quand je mesure le danger de proximité, j’enclenche un autre mécanisme. Un mécanisme d’évaluation de la qualité de la masse d’air pour estimer la probabilité d’avoir un incident de vol. Selon, je garde plus ou moins de marges. Comme ça je m’éveille encore plus à la possibilité de faire

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